mercredi 3 novembre 2010

Massacre à la grue

Me voilà catapulté dans le centre d'une ville que je ne connais pas. Des gens courent partout avec un air paniqué, un embouteillage s'est formé dans le carrefour près duquel je me trouve. Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il se passe.

Soudain un sorte d'énorme crochet métallique passe à quelques centimètres de mon visage. Je lève la tête et réalise que des grues sont devenues incontrôlables.

Je me mets alors à courir dans la direction du carrefour tout en me baissant et en faisant quelques roulades, tandis que les crochets continuent leur ballet mortel.

C'est en arrivant enfin au croisement, là où le danger semblait moindre, que le terrible drame se produit en une fraction de seconde: la plus grande grue projette son arme dans l'amas de voitures et leurs passagers bloqués là.

La puissance et la rapidité du choc a littéralement tout transpercé sur son passage. Abasourdi, j'observe la scène avec horreur: des carcasses éclatées de voitures laissent apparaître ce qu'il reste des cadavres détruits.

Sous le choc je cache mon visage et m'éloigne.

Atterrissage sous-marin

En sortant de ma chambre je me dirige vers le salon. Le décor correspond à mon souvenir de la réalité, à un détail près: au lieu de donner sur la vue d'un lac, la terrasse donne directement sur l'océan. J'ouvre les portes de la terrasse et observe l'étendue d'eau.

Un bruit assourdissant vient soudain du ciel, le soleil disparaît et une immense ombre me recouvre. En levant les yeux je vois un énorme avion, probablement un Boeing en pleine chute.

L'effet est à la fois stupéfiant et terrifiant: l'avion plonge dans une position parfaitement verticale et il ne se trouve plus qu'à quelques mètres de l'eau. J'ouvre mes yeux lorsqu'il s'engouffre dans l'océan, à quelques mètres devant moi, en créant de gigantesques vagues.

Sans issue - Le Pont

Je marche sur un sentier en bordure de forêt. Je marche parallèlement à une voie ferrée qui semble s'étendre jusqu'à l'infini. Tout en avançant, je lis un guide afin de trouver mon chemin.

Après quelques pas, le guide m'indique de bifurquer sur la gauche pour emprunter un chemin plus étroit et qui s'éloigne de la voie ferrée. Sans m'arrêter, je suis cette indication et poursuis ma lecture. Le paragraphe que je suis en train de lire semble important, mais je n'arrête pas de marcher.

Plonger dans ma lecture, je ne prête plus attention à mon entourage. Je ne fais que lire, encore et encore tout en avançant. Et soudain, les mots suivants apparaissent devant mes yeux: " prenez garde toutefois, car le chemin que vous venez d'emprunter est une impasse. "

Pris d'une légère angoisse, je lève les yeux: la forêt et la voie ferrée ont totalement disparu. Le chemin s'arrête à quelques mètres devant moi, semblant plonger dans le néant. En me retournant, je réalise qu'une partie du chemin a disparu derrière moi, en s'ouvrant également sur le néant.

Mon guide a disparu, et maintenant je tiens fort un petit chien dans mes bras. J'examine alors avec une terreur étouffante ma situation: je me trouve en réalité sur une portion de pont, avec pour seule issue une chute probablement mortelle dans l'océan quelques centaines de mètres en-dessous.

Je serre un peu plus fort le petit chien et ferme les yeux: " c'est sans issue… je dois me réveiller… c'est un rêve… réveille-toi… REVEILLE-TOI ! "